Les types de "c'est" & les "peut-être"

Par Arianne Raymond.

C’est? Ces? Ses? S’est? Sait? Sais? Ça a l’air plus complexe que nous pouvons le croire. Au contraire, chacun de ces homophones a au moins une particularité précise leur permettant de se différencier l’un de l’autre.

La théorie :

Le « c’est »

L’homophone « c’est » vient de la contraction du pronom démonstratif (pronom démontrant un objet ou un être X) cela est, ou encore ceci est. Il est aussi accompagné par le verbe être au présent de l’indicatif conjugué à la troisième personne du singulier: C’est ma mère qui lui a dit.

Le « c’est » va venir remplacer un nom ou encore, un groupe nominal désignant un être ou une chose citée dans la phrase. Il est souvent placé en début de phrase et il précède généralement un nom, un adjectif ou un pronom : C’est normal que je ne gagne pas souvent à la loterie.

Trucs & astuces :

Lorsqu’il serait question d’employer l’homophone « c’est » dans la phrase, on peut toujours remplacer ce dernier avec la contraction cela est ou ceci est. Si la phrase garde son sens, c’est celui qu’il vous faut!

C’est Marianne qui a préparé les biscuits.
Cela est Marianne qui a préparé les biscuits.

Exemples:

C’est joli.
C’est ma sœur.
C’est mon vélo.
C'est mon parrain qui m’a acheté de nouveaux comptoirs
Gertrude a dressé son éléphant, c’est sa maman qui lui a demandé.

Pour les exemples ci-dessus, les homophones s’est, ses, ces, sais & sait ne fonctionneraient pas.

*Ex. : S’est mon parrain qui m’a acheté de nouveaux comptoirs.*

La théorie :

Les « ces »

L’homophone « ces » est un déterminant démonstratif qui se trouve habituellement devant un nom commun au pluriel. Il sert à démontrer un être ou un objet. Il peut aussi démontrer des choses dont on a déjà parlées (au passé): Ces chevaux étaient d’une couleur particulière.

Trucs & astuces :

Pour valider l’usage de l’homophone « ces », on peut remplacer ce déterminant [ces] et le nom qui le suit par ceux-ci ou celles-ci :

Ces policiers aiment les beignets.
Ceux-ci aiment les beignets.

L’on peut aussi ajouter « –là » au nom qui précède le déterminant « ces » :

Ces chevaux ont gambadé dans les prés.
Ces chevaux-là ont gambadé dans les prés.

Exemples :

Ces enfants jouent dehors.
Ces chevaux sont sauvages.
Ces chemises sont fripées.
Tu as emprunté ces livres, il y a de ça un mois.
Ces matelas appartenaient à mon arrière-grand-père.

Pour les exemples ci-dessus, les homophones c’est/s’est/ses/sais & sais ne fonctionneraient pas.

*Ex. : C’est matelas appartenaient à mon arrière-grand-père.*

La théorie :

Le « s’est »

Le « s’est » est issu de la contraction du pronom « se » suivi du verbe « être » conjugué au présent de l'indicatif à la troisième personne du singulier. L’emploi d’un sujet est primordial devant l’homophone « s’est ». Généralement, le « s’est » est suivi immédiatement ou de près, par le participe passé d’un verbe conjugué : Elle s’est juste cassé un ongle.

Il serait impossible de remplacer « s’est » par cela est, car le « s’ » prend le sens de lui-même / elle-même.

Trucs & astuces :

L’on pourrait trouver mélangeant de distinguer le « s’est » du « c’est ». Heureusement le « s’est » ce différencie du « c’est » s’il est possible de dupliquer le sujet par elle-même ou lui-même, ainsi qu’en remplaçant l’auxiliaire être pour l’auxiliaire avoir.

Il s’est engagé dans l’armée.
Il a engagé lui-même dans l’armée.

Exemples :

Elle s’est empressée de rentrer.
Manon s’est cassée la cheville.
Il s’est agenouillé pour mieux la voir.
Un fantôme s’est promené dans mon appartement.
L’état de ma plante verte s’est détérioré.

Pour les exemples ci-dessus, les homophones c’est/ses/ces/sais & sait ne fonctionneraient pas.

*Ex : Il ses agenouillé pour mieux la voir.*

La théorie :

Les « ses »

L’homophone « ses » est la forme plurielle de son et de sa. Il est un déterminant possessif et définit un lien entre une personne et un objet, une idée ou une valeur. Il s’emploie nécessairement devant un nom commun au pluriel :

Il aime l’odeur de ses cheveux.
Lucille déteste ses mitaines de laine.

Un adjectif peut se placer entre le déterminant et le nom :

Elle a jeté ses vieux pyjamas.

Trucs & astuces :

Si l’on devait employer l’homophone « ses » dans une phrase, on pourrait toujours ajouter à lui ou à elle après le déterminant « ses » et le nom qui le suit :

Elle est allée voir ses voisins.
Elle est allée voir ses voisins à elle.

Exemples :

Il aime ses pantoufles.
Ses parents lui ont achetés une nouvelle boîte à lunch.
Elle prépare ses desserts favoris pour le temps des fêtes.
Il lui a mentionné que ses notes de cours avaient disparues.
Ses bas de ski sont chauds.

Pour les exemples ci-dessus, les homophones c’est/s’est/ces/sais & sait ne fonctionneraient pas.

*Ex : Il lui a mentionné que s’est notes de cours avait disparues.*

La théorie :

Le « sais /sait»

Le « sais » vient du verbe savoir au présent de l’indicatif. Il est conjugué à la première ainsi qu’à la deuxième personne du singulier (je sais / tu sais), tandis que le « sait » est le verbe savoir au présent de l’indicatif conjugué à la troisième personne du singulier (il sait).

Trucs & astuces :

Pour trouver lequel de ces deux homophones il faut employer à l'intérieur d'une phrase, il faut se rapporter au sujet (ou pronom) qui l’accompagne.

Si le sujet se résume à je et tu, le verbe savoir à l’indicatif présent va s’écrire « sais ».

Je ne sais pas comment faire des macarons.
Tu sais que je ne viens pas à ta fête?

Après il, elle, on ou un groupe remplaçable par l’un de ces pronoms, le verbe savoir à l’indicatif présent va s’écrire « sait ».

On sait ce qu’il faut faire.
François (il) sait comment trouver le plus beau sapin de Noël.

Exemples :

Je sais comment monter à cheval.
Je serai toujours là, tu sais?
Il sait dresser les chiens.
Julien sait comment jouer au hockey.
Anne-Marie sait comment monter une tente.

Pour les exemples ci-dessus, les homophones c’est/ces/s’est & ses ne fonctionneraient pas.

*Ex n°1 : Je s’est comment monter à cheval.*

*Ex n°2 : Il ces dresser les chiens.*

Théorie :

Le « peut-être »

Le « peut-être », avec un trait d’union, est un adverbe désignant une possibilité ou un doute.

Trucs et astuces :

Pour valider si l’homophone « peut-être » prendrait un trait d’union ou non, on peut le remplacer pas l’adverbe possiblement :

Simon sera peut-être endormi lors de son opération.
Simon sera possiblement endormi lors de son opération.

On pourrait aussi le remplacer par l’adverbe sans doute :

L’avenir repose peut-être entre vos mains.
L’avenir repose sans doute entre vos mains.

Exemples :

Brigitte sera peut-être dédommagée pour la perte de sa montre.
François ronfle peut-être trop fort.
Gabriel sera peut-être nominé lors du gala de fin d’année.
Arianne rêvera peut-être lors de son sommeil.
Tu ne vas peut-être pas pouvoir participer.

Pour les exemples ci-dessus, l’homophone peut être ne fonctionnerait pas.

*Ex. : Tu ne vas peut être pas pouvoir participer.*

Théorie :

Le « peut être »

L’homophone « peut être » est le verbe pouvoir au présent de l’indicatif conjugué à la troisième personne du singulier, accompagné du verbe être à l’infinitif : Ça peut être vrai.

Trucs et astuces :

Si l’on veut s’assurer que l’homophone « peut être » s’emploi bien dans la phrase, on pourrait le remplacer par pouvait être :

Sébastien peut être gentil de temps à autre.
Sébastien pouvait être gentil de temps à autre.

Exemples :

Patricia peut être l’élève de l’année si elle réussit son examen
Cette situation peut être contrôlée.
Le vent peut être dévastateur.
Nicolas peut être le nouvel arbitre de cette équipe de soccer s’il remet son curriculum vitae à temps.
Ce patient ne peut être tenu responsable de ses actes.

Pour les exemples ci-dessus, l’homophone peut-être ne fonctionnerait pas.

*Ex : Ce patient ne peut-être tenu responsable de ses actes.*

Ai-je bien compris?

Pour les exercices suivants, veuillez écrire sur une feuille mobile le bon homophone pour chaque phrase ainsi que la justification de votre choix.

C’est/S’est/Ces mon arrière-grand-père qui pilotait les avions lors de la deuxième guerre mondiale.